dimanche 8 mai 2011

Cannes 2011 : deux films iraniens rajoutés dont le dernier Jafar Panahi


 Cannes 2011 : deux films iraniens rajoutés dont le dernier Jafar Panahi

Deux films viennent d'être rajoutés au programme du festival de Cannes 2011. Deux films iraniens réalisés par Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb en contrebande.
La sélection officielle du festival de Cannes 2011 vient de rajouter deux films à son programme. Mais pas n'importe lesquels : Ceci n'est pas un film, est un film co-réalisé par Jafar Panahi et Mojtaba Mirtahmasb et sera présenté en séance spéciale. Au Revoir est un film de Mohammad Rasoulof qui vient s'ajouter à la sélection d'Un Certain Regard. Depuis un an, ces deux cinéastes sont les symboles de la répression qui s'abat sur les artistes iraniens : Rasoulof et Panahi ont été arrêtés le 1er mars 2010, soupçonnés de préparer un film hostile au gouvernement, après la réélection contestée d'Ahmadinejad. En décembre 2010, ils ont été condamnés à six ans de prison assortis de vingt ans d'interdiction de filmer et de quitter le territoire. Depuis, la communauté artistique internationale les soutient et une forte mobilisation agite les milieux du cinéma. Le dernier festival de Cannes avait invitéJafar Panahi. Le festival de Berlin et La Mostra également.

Il était donc logique que le festival de Cannes 2011 prenne parti. C'est ce qu'a expliqué Thierry frémeaux au journal Le Monde : "Si nous avons retenu ces deux films, c'est avant tout parce qu'ils sont très beaux. Mais les programmer a du sens, évidemment : que Panahi et Rasoulof les adressent à Cannes, en même temps, la même année, alors qu'ils connaissent la même infortune est un signe très fort : Cannes comme institution internationale qui les protège, la communauté mondiale du cinéma comme une sorte de fraternité allant de soi".
Et ces films alors ? Que racontent-ils ? Frémeaux s'en est ouvert au journal du soir : "Le film de Panahi est son journal de bord, il raconte sa vie durant ces derniers mois.Durant 75 minutes, on voit un homme de conviction, qui assume son destin, mais on sent aussi le réalisateur inquiet. Celui de Rasoulof est une fiction de 1 h 40, l'histoire d'une jeune femme, avocate, interprétée par Leyla Zareh, qui cherche à quitter l'Iran et subit tous les tracas administratifs."


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